Mort de l’animal : l’instinct de survie

Tous les animaux, les êtres humains compris, possèdent de manière naturelle et instinctive, l’envie profonde d’éviter les situations qui pourraient remettre en cause leur survie. La survie est au cœur des préoccupations de tout être vivant. De quoi s’agit-il exactement et comment s’exprime l’instinct de survie des animaux.

Mort de l’animal : l’instinct de survie
On ne surmonte jamais de dangers sans en courir.             P.Boiste

Entre la vie et la mort, parfois il faut parfois choisir

Quatre siècles avant J.C, Épicure disait : « Lorsque nous sommes vivants, la mort n’est pas. Lorsque la mort est là, nous ne sommes plus. Dès lors, dans la mort que crains-tu exactement ? »
La peur est-elle vraiment à l’origine de l’instinct de survie ? Et de quelle peur s’agit-il ?
L’objet principal de la peur pour l’être vivant est bien évidemment la mort. Elle est l’incarnation de la peur, par excellence.
Mort de l’animal : l’instinct de survie
De tous les dangers, le plus grand et le plus réel, c’est la peur.              Emile de Girardin
Un très bon exemple est le film « 127 hours » de Dany Boyle. Il raconte l’histoire d’un jeune alpiniste qui se retrouve le bras emprisonné dans un mur de rocher au fin fond des gorges de l’Utah. En manque de nourriture et souffrant d’hypothermie, après six jours et cinq nuits à essayer de se décoincer, il trouve le courage de tenter sa chance en s’amputant le bras… Il va sans dire qu’un tel « courage » implique un facteur déclencheur, qui ne peut être que la peur de mourir là sans avoir rien tenté.
Selon la situation, la peur dicte aux êtres vivants une multitude de comportements, innés ou acquis, destinés à réagir à la mise en péril de leur vie. Cette peur primitive de la mort ressentie généralement face à un danger potentiel peut l’amener soit à fuir soit à affronter la situation. Mais dans certaines situations cette peur peut placer le corps en situation d’inhibition de l’action.
Alors que la fuite est souvent considérée comme un échec dans notre culture, voir comme un manque de courage, elle apparaît bien comme le premier mécanisme à déclencher en situation de danger. Il faut savoir que dans la vie à l’état sauvage, savoir prendre la fuite fait partie d’une des bases de la survie. Dans la nature, chez la plupart des espèces animales, la fuite est généralement le comportement le plus habituel, la lutte n’étant qu’un choix alternatif.
Mort de l’animal : l’instinct de survieLors d’agressions entre membres d’une même espèce, il semble que la norme serait de fuir si on n’est pas sur son territoire et de se battre dans le cas contraire. L’homme n’échappe, bien évidemment, pas à cette règle. Néanmoins, il peut apprendre que dans certaines situations, la fuite est inutile et que la lutte reste la seule alternative. Parmi les facultés données par la vie dans la nature, l’instinct de survie semble primordial. Évoluer dans un monde sans règles implique une perception aiguë du danger. Qu’il s’agisse du prédateur en haut de la chaîne alimentaire, à la proie au bas du tableau, chaque espèce a développé d’extraordinaires capacités pour s’alimenter, reconnaître et réagir face à une situation de vie et de mort.
On peut toutefois se demander jusqu’où peut aller l’instinct de survie pour l’homme qui n’évolue pas dans un milieu naturel et jusqu’où il peut aller pour sauver sa propre existence.

L’instinct de survie chez l’animal

L’instinct de survie est sûrement le plus puissant. Face à une situation qui met sa vie en danger, un animal peut avoir des réactions surprenantes. Des petits animaux peuvent s’attaquer à des plus gros qu’eux. Ne voyant aucune autre solution que d’attaquer, malgré la faible chance de succès, son instinct de survie va prendre le dessus et lui faire combattre son prédateur. C’est également  l’instinct de survie qui intervient et l’incite à tuer une proie lorsqu’il a faim et qu’il doit se nourrir lui et sa famille.
Mort de l’animal : l’instinct de survieCependant la peur de la mort n’existe généralement pas chez les animaux qui vivent à l’état naturel. Quand ils sentent qu’ils s’affaiblissent et qu’ils vont mourir, ils quittent souvent d’eux même le troupeau pour ne pas attirer les prédateurs autour de celui-ci. S’ils ne le font pas d’eux même, les membres sains du groupe peuvent les abandonner ou les chasser afin de protéger les autres. Bien que les animaux domestiques n’aient pas à s’inquiéter d’éventuels prédateurs, des situations de danger peuvent réveiller cet instinct primitif de survie chez ceux qui vivent en troupeau ou en groupe (chevaux, chèvres voire même des poules). Ce comportement reste cependant très rare car la présence de l’humain, qui leur assure la protection nécessaire, leur accorde une plus grande sécurité.
L’Univers tient compte des besoins de survie et généralement, les décès chez les animaux sont rapides et sans trop de souffrance. Les animaux sauvages sont programmés pour que leurs esprits quittent leurs enveloppes corporelles dès qu’ils sont capturés. La relation prédateur-proie fait partie d’un rituel consenti qui ne provoque que peu de douleur ni traumatisme émotionnel. Les animaux qui ont été tués se réincarnent souvent très rapidement dans un corps de la même espèce pour poursuivre leur aventure terrestre.
Il n’est surement pas très confortable d’être un animal de proie mais il n’y a aucune comparaison avec les souffrances vécues par les animaux d’abattage ou de laboratoire qui connaissent la terreur et la confusion à cause des méthodes instaurées par les humains dans les élevages industriels.
Voici une petite histoire éclairant le sujet racontée par Pénélope Smith dans son livre « les animaux ne meurent pas ».
« Un jour où il courait comme un fou à travers prés et forêts, je vis Pasha, mon lévrier afghan, attraper un écureuil. Pasha recula et cria « cours, cours », mais l’écureuil était figé de peur. Son esprit avait quitté son corps parce qu’il se croyait sur le point de mourir. Quand l’écureuil réalisa que son corps était toujours en vie, et intact, il sortit de son état de choc, revint dans son corps et courut en direction d’un arbre. Pasha n’attendait que ce moment pour reprendre joyeusement la course. »

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